Pourquoi une seule phase dans le cycle du poil

pour une épilation au laser?

Le poil est constitué d’un bulbe, le bulbe pileux, qui se loge dans une cavité creusée dans la peau. C’est la base élargie terminant le follicule pileux, segment de l’épiderme qui s’étend dans le bas jusqu’au derme.

Celui-ci donne naissance au poil par la concentration de cellules souches se formant à partir d’une invagination tubulaire. Cette invagination s’enfonce obliquement dans le derme.

La charge en pigment produite par l’unité de pigmentation, donc la couleur du poil, dépend du phototype, de la phase du cycle pilaire.

La production de mélanine (mélanogénèse), par les mélanosomes est très importante pendant la phase anagène tardive. Au tout début de la phase anagène, la charge en mélanine est faible.

La mélanogénèse cesse lors de la phase catagène.

Les mélanosomes transfèrent la mélamine aux kératinocytes, qui synthétisent la kératine (protéine fibreuse et insoluble dans l'eau assurant à la peau sa propriété d'imperméabilité). C'est par ce transfert que les poils, essentiellement constitués de kératine, peuvent être gorgés de mélamine. 

L'action thermique est en fonction du cycle pilaire car le poil  "chauffé" par le laser, va transmettre sa chaleur aux structures qui l'entourent. Si le poil est bien implanté au fond de son alvéole, comme en phase anagène, les structures profondes seront détruites et le poil ne repoussera pas.

En revanche, si le poil est dans une autre phase, comme la phase catagéne ou télogène, la chaleur ne sera pas transmise au niveau des structures profondes. Ces structures demeurées intactes  pourront générer un nouveau poil. Il faudra dans ce cas une nouvelle séance.

Il existe deux types de mélanine dans les cellules épidermiques, l’eumélanine, un pigment de couleur brun-noir, et la pheomélanine un pigment de couleur jaune-rouge.

La présence d'eumélamine conditionne le succès de l'épilation définitive. Dès lors, lors de la consultation préalable, je vérifie à quel taux elle est présente.

Le bulbe pileux  se divise en deux zones :

• la matrice, où se produit une intense activité cellulaire à l'origine de la croissance du poil et de la gaine épithéliale interne ;

• la papille dermique, petite dépression richement innervée qui contient les vaisseaux nourriciers et au niveau de laquelle naît le poil. Les fibroblastes de la papille dermique génèrent des signaux provoquant la prolifération, la migration et la différenciation des cellules de la matrice, essentielles à la croissance du follicule pileux

Lorsque la matrice est détruite, le poil ne pourra jamais repousser: c'est cette destruction qui fonde le principe de l'épilation laser, en phase anagène comme précédemment décrit.

88 % de nos poils se situent à tout moment dans la phase anagène.

Une seule cible pour le rayon du laser:

Pour une éradication sans danger, seule la mélamine du poil est ciblée. Voilà pourquoi la température peut monter à 80 degrés, sans risque de brûlure de la peau.

Pour minimiser les risques, le laser doit respecter les longueurs d’onde les plus sélectives de la mélamine, situées entre 610 et 1100 mm. Au-delà de cette zone, la courbe d’absorption de la mélamine n’est pas suffisamment séparée des autres composants de la peau.

Plus l’onde émise est courte, et plus la chaleur est intense : dès lors, plus la séance est efficace.

C’est pour cette raison que je privilégie le laser Alexandrite. Celui-ci est particulièrement efficace pour les phototypes de peau classés de I à IV, soit de peau très blanche à peau moyenne de type européen (bruns, yeux foncés, peau mate).

Grâce à sa longueur d’onde, il me permet d’intervenir sur les poils relativement peu pigmentés en mélamine brune.